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La Côte d’Ivoire reçoit un financement mixte de 200 millions de dollars de Proparco et de l’EAIF pour la mise en place d’un projet d’électricité à partir de déchets de palmiers à huile

COTE D’IVOIRE – Biovea Energie, société de droit ivoirien détenue par Électricité de France (EDF), Meridiam et Biokala, joint-venture créée par Meridiam et acteur agro-industriel majeur en Afrique de l’Ouest, Sifca a conclu un accord de financement pour son projet Biovea à la campagne.

Le projet Biovea qui vise à mettre en place la première centrale biomasse avec injection dans le réseau en Afrique, devrait recevoir un prêt de 165 millions d’euros (200 millions de dollars) et une subvention de 13 millions d’euros (15,76 millions de dollars) de Proparco, la filiale de l’Agence française de développement. (AFD) en charge du financement du secteur privé, et Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF).

La contribution de Proparco à l’opération est de 140 millions d’euros (169 millions de dollars) de financement mixte composé de 135 millions d’euros (163 millions de dollars) à une marge concessionnelle et d’une subvention Viability Gap Funding de 5 millions d’euros.

Pendant ce temps, l’EAIF, une société du groupe de développement des infrastructures privées (PIDG) – calculer par Ninety-One, contribuera à environ 30 millions d’euros de dette et l’assistance technique du PIDG a fourni une subvention de 8 millions d’euros (9,70 millions de dollars US) pour le financement du déficit de viabilité.

« BIOVEA est un projet innovant d’énergies renouvelables qui amène la Côte d’Ivoire plus loin sur une trajectoire climatique vertueuse conformément aux engagements de l’Accord de Paris et contribue au développement d’une filière agricole durable et de production d’énergie à à partir de combustibles locaux.

Grégory Clemente – PDG de Proparco

Biovea Energie, qui a remporté la concession de l’huile de 25 ans pour la conception, la construction, l’exploitation et le transfert de la biomasse centrale de 46 MW, convertira les déchets de palmier à en électricité.

La centrale sera alimentée avec environ 450 000 tonnes de déchets de palmiers grâce à un accord d’approvisionnement en carburant à long terme signé avec PalmCi, filiale de SIFCA.

Palmci s’approvisionnera à 30 % de la biomasse nécessaire pour la plante dans ses propres plantations industrielles d’huile de palme et à 70 % auprès de nos producteurs externes qui doivent réaliser une augmentation moyenne de leurs revenus de 20 %.

Grégory Clemente, PDG de Proparco a déclaré : « BIOVEA est un projet innovant d’énergies renouvelables qui amène la Côte d’Ivoire plus loin sur une trajectoire climatique vertueuse conformément aux engagements de l’Accord de Paris et contribue au développement d’une filière agricole durable et de production d’énergie à partir de combustibles locaux.

« Proparco est extrêmement fier d’avoir accompagné EDF, Meridiam et SIFCA, 3 clients avec lesquels nous avons une longue histoire de coopération dans le développement et le financement mixte de ce projet depuis le tout début.

Le projet permettra de créer 500 emplois pendant la période de construction et plus de 1 000 emplois ou équivalent temps plein pendant la période d’exploitation.

On estime que le projet Biovea permettra également d’éviter l’émission d’environ 340 mille tonnes d’équivalent CO2 par an une fois opérationnel.

La signature de l’accord de financement intervient quelques jours après que le spécialiste ivoirien du secteur de la biomasse, la Société des Energies Nouvelles (SODEN), s’est associé à l’Agence américaine pour le commerce et le développement pour établir une centrale d’énergie renouvelée alimentée au cacao.

Le projet, qui utilisera de manière innovante les déchets de cacao, devrait coûter environ 131 milliards de francs CFA ouest-africains (244 millions de dollars). L’installation utilisera les restes de matière végétale de cacao pour produire entre 46 et 70 MW d’électricité par an.

La Côte d’Ivoire tire actuellement la majeure partie de son électricité de combustibles fossiles, le gaz naturel générant 70 % de son énergie.

Le pays pour objectif d’augmenter l’utilisation des sources d’énergie renouvelables à 42% et de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 28% d’ici 2030.