CAMEROUN – Le Cameroun a inauguré une installation de transformation de café géante et ultramoderne dans la région du Nord-Ouest avec une capacité de traitement d’une tonne de grains de café vert par heure.
L’usine a été créée dans le cadre de la deuxième phase du projet d’infrastructure rurale et d’appui au développement participatif de Grassfield, avec un financement de 300 millions de FCFA (554 000 $ US) du gouvernement du Cameroun et de la Banque africaine de développement.
Selon les rapports de Business in Cameroon, l’installation permettra aux producteurs de café de la North West Cooperative Association d’ajouter de la valeur à leurs grains de café en torréfiant, en broyant et en emballant le produit fini.
En outre, il améliorera la production de la culture en améliorant les moyens de subsistance de quelque 35 000 petits exploitants agricoles. Entre-temps, entreprise publique camerounaise, la SODECOTON a l’intention de planter cette année 2 millions d’anacardiers dans la région du nord.
Cela viendra compléter le million d’anacardiers déjà plantés par l’entreprise au cours des deux dernières années. Cette décision fait partie de la stratégie de l’entreprise visant à sécuriser les terres et à diversifier les sources de revenus tant pour l’entreprise que pour les quelque 200 000 producteurs avec elle collabore actuellement.
Surtout, l’opération est initiée dans le cadre d’un programme plus grand du gouvernement visant à planter 20 millions d’anacardiers d’ici 5 à 6 ans.
La culture de rente n’est pas encore très appréciée des producteurs mais le climat chaud des régions du nord du Cameroun est mieux adapté à sa production. Selon les pouvoirs publics et plusieurs experts, la noix de cajou peut compléter le coton, qui est actuellement la seule culture de rente produite dans la région.
Pour relancer la production de cajou, en octobre 2018, avec le soutien de la coopération allemande, le Cameroun a élaboré une stratégie nationale pour le développement de la chaîne de valeur de la noix de cajou.
Cette stratégie vise à créer 150 000 emplois dans les trois régions du Nord et de l’Est, d’ici cinq ans, avec le développement de 150 000 hectares d’anacardiers au cours de la même période.
En outre, la SODECOTON envisage actuellement de construire une usine de production d’huile de graines de coton de 25 milliards XAF (45,5 millions de dollars) à Tchabal Margol-Ngaoundéré, dans l’Adamaoua.
Ceci est en prévision d’une augmentation de la production de coton à au moins 400 000 tonnes par an d’ici 2025 dans le pays. La nouvelle usine de production d’huile, d’une capacité de pressage journalier de 300 tonnes, sera la troisième infrastructure similaire détenue par SODECOTON, rejoignant les installations de Garoua et Maroua.
Pour faciliter le financement du projet, la SODECOTON a entamé des discussions avec les bailleurs de fonds, dont la BAD (Banque Africaine de Développement).